Photo: coll_1_364
Paris - Mur de l'enceinte de Philippe Auguste près du boulevard Saint Michel
Paris - The wall of Philippe Auguste near the boulevard Saint Michel
Au dos, manuscr à l'encre : «Ancien mur de Paris sous Philippe Auguste et la Sorbonne » et dessous la même légende répétée.
Le long du côté droit, timbre sec «PHOTOGRAPHIE INSTANTANNÉE / SAUGRIN / PARIS»
Au fond à droite,
coupole de la chapelle de la Sorbonne.
La vue est prise depuis l'extérieur de l'enceinte. Le photographe s'est placé sur l'actuelle rue Monsieur le Prince, un peu au sud de l'intersection avec la rue de Vaugirard.
Le pan de mur a été mis à jour lors des démolitions entreprises pour le percement du boulevard Saint Michel et la création de la place Saint-Michel
en 1855-1860. Démoli depuis, il passerait maintenant de l'intersection de la rue Cujas et du Bd St Michel à l'intersection de la rue Soufflot et de la rue Victor Cousin.
On voit sur la photo vraisemblablement la tour identifiée par la lettre "O" par Bonnardot dans sa Dissertation archéologique sur les anciennes enceintes de Paris (p. 50 et fig. p. suivante). Il la décrit ainsi vers 1840 : «Les tours O et P sont très connues. Je les ai visitées plusieurs fois du côté de la rue des Grès, où était une caserne de la garde municipale, et du côté de la rue S.Hyacinthe. (...). Le gros mur pouvait avoir, sur ce point, environ six mètres de hauteur à partir d'une espèce de talus de terre, 27 assises de petites pierres d'équarrissage inégal, soit que le mur eût été souvent réparé, soit que dès l'origine les matériaux fussent ainsi disposés. La tour O était couverte du toit le plus disgracieux, formé de plâtras, ayant sa pente du côté de la caserne. Vers le haut de la tour était une meurtrière, et peut-être en existait-il plusieurs autres sous les lierres épais qui tapissaient ça et là ces vieux débris. L'intérieur de la tour, où était établie, je crois, une pompe, avait été très modifié; on en distinguait à peine la forme. (...)»
In Dissertations archéologiques sur les anciennes enceintes de Paris, suivies de recherches sur les portes fortifiées qui dépendaient de ces enceintes, Alfred Bonnardot 1852. [ Archive.org, Getty Research Institute, ark:/13960/t6646zc7v ] et [ Gallica, bibliothèque de Lyon, Cote : SJ AK 181/1 T. 01-2
].
Sur la gravure.
Le dessin est pris de l'actuelle rue Monsieur le Prince, un peu au sud de la rue Racine.
À droite la rue Soufflot et au fond le Panthéon. La tour la plus à gauche est la tour N (Bonnardot Op. Cit. p. 48). Bonnardot indique qu'elle est détruite en 1840 lors de la construction du Lycée Saint Louis, à l'emplacement du collège d'Harcourt. Visiblement, la partie basse est conservée. Au fond, derrière la tour N, le lycée Saint Louis.
D'après la notice bibliographique, la gravure date du 28 juillet 1860.
Voir https://repository.library.brown.edu/studio/item/bdr:86855/
Publication de la gravure de Jules Gaildrau dans L'Illustration, Journal Universel, No 909, Volume 36,
28 juillet 1860.
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